Adam a quatorze ans et il aime : les roues arrière, le foot, être un génie scolaire, Fifa, Lison (qui a des yeux, bababa !) et en découdre avec la bande adverse, que ce soit à coups de poings ou de manettes. Adam, c'est tout ça à la fois. Et jusqu'ici, tout va bien. Jusqu'ici, tout allait bien...
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Le cri du corps d'Alexandre Chardin
Éditions Sarbacane (Exprim'), 2024 - 144 pages - 13,90 €
• service presse •
Avertissement (Trigger Warning) :
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
⇾ violence - hôpital
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Alexandre Chardin est un auteur français que j'ai découvert il y a trois ans avec le roman YA Notre feu (Rageot, 2021). Si je ne garde pas un énorme souvenir de l'histoire, je sais avoir bien apprécié cette lecture. Là, je pense ne pas trop m'avancer en disant que Le cri du corps me restera en tête pendant un bon bout de temps.
"J'étais coincé à l'écouter pleurer au-dessus de moi. J'avais mal pour elle."
Une bagarre et tout bascule. Adam ne bouge plus, se voulant plus malin que la police ? Ou se voilant la face de peur d'affronter la réalité ? Un court roman plein d'émotions, de colère, d'amour. Un court roman avec quelques beaux personnages, notamment secondaires. Un court roman qui ne peut laisser indifférent.e. Je n'ai pas envie de dire qu'il va juste "à l'essentiel", car je trouve que l'auteur nous donne finalement beaucoup en peu de pages. Écrit à la première personne du singulier, avec un langage très familier, je dois bien avouer que je ne pensais pas être aussi émue et touchée par Adam - sa manière d'appréhender les retombées de la bagarre et son séjour à l'hôpital.